|
Zeitungswut
Enfant, dans le Wurtemberg, je lisais avec ravissement la Flora ou la Thalia. Mais aussi bien, je cherchais partout nourriture à mes pensées, et je parcourais le village pour retrouver sous la forme du papier d'une lanterne ou d'un cerf-volant, ou encore du papier dont se servait une élégante pour ses fers à friser, matière à mon divertissement. C'étaient des fragments d'Europa ou de Concordia avec parfois des pages de la Zeitung für Einsiedler. Il arrivait exceptionnellement que je trouvasse des exemplaires complets, en attente d'être dépecés pour quelque usage pratique, et je connaissais alors le bonheur incrédule de l'archéologue qui découvre intacte la Vénus de Milo.
Ainsi, je commençai mon initiation littéraire aux sommets et n'ai cessé de descendre depuis.
Il me semble que la transition est venue par le Blackwood's Magazine. De temps en temps, le cabinet de lecture que je fréquentais recevait un numéro du Blackwood's Magazine que je lisais de bout en bout, y compris la chronique parlementaire. J'étais fasciné par les réclames d'huile de Macassar de Rowlandson comme plus tard je serais fasciné par les premières publicités de brillantine.
Mais ce que je préférais, c'était sans nul doute les confessions d'un mangeur d'opium et le journal d'un médecin défunt.
Le mal était fait. Insensiblement, je passai du Blackwood's aux Penny Dreadfuls. Je me repus des aventures de Varney le vampire, de Wagner le loup-garou, je lus le People's Periodical, le Ghost et Tales of all nations.
Plus tard je pris au hasard les fascicules populaires qu'éditait une maison de Dresdes, séduit par le mystère d'une couverture bariolée, la promesse d'un titre ébouriffant.
Ma dilection, du reste, ne se fût accomodée d'une lecture régulière et ces cahiers, je n'y attachais de prix que parce que, comme les défets de mon enfance, ils étaient la promesse d'un continent immense et inexploré.
Longtemps, j'ai rêvé sur la couverture de Cric-croc, le mort en habit. Jean Ray inventait ses histoires d'après la chromolithographie que l'officine de Heftromane livrait à son éditeur. Sur celle de Cric-croc, on voyait un squelette en gibus sortant d'une armoire. Cric-croc, c'était donc à la fois le bruit d'os, le grincement de la serrure de l'armoire - ouverte de l'intérieur - et le nom de cet invraisemblable noceur (Cric-croc, en vieil argot, c'est: je bois à toi). L'illustration était enrichie d'un homme en costume de chasse, menaçant de son poignard une demoiselle, de deux détectives, dissimulés derrière une tenture et tout prêts à constater le décès, et du portrait d'un ancêtre, au profil de père noble, qui, par cela même qu'il demeurait stoïquement dans son cadre, empêchait qu'on confondît le mort en habit avec un revenant familier et attestait sa nature d'absolue et inquiétante étrangeté.
Cinquante ans après, je n'ai toujours pas éprouvé la curiosité de lire Cric-croc le mort en habit, ne doutant pas que l'auteur n'eut donné dès le titre le sommet de son art funèbre.
Il y avait un peu du craquement d'os de Cric-croc dans le Manoir hanté de Crech-Har-Vran, le premier fascicule des aventures du Sâr Dubnotal. Sous ce nom de médicament hypnotique, se dissimulait un adepte de psychognosie, et plus banalement de rosicrucianisme, le conquistador de l'invisible, le Napoléon de l'immatériel. Dubnotal était Sâr à cause de Joséphin Péladan. Il se faisait appeler El Tebib (le docteur) et affichait un air vaguement colonial, c'est à dire vaguement berbère, tout hindou qu'il fût.
Il habitait un capharnaum aux allures de laboratoire. Il parlait comme Charcot, diagnostiquait chez les jeunes filles des névropathies. Pourtant, il leur reconnaissait, à l'instar de Cesare Lombroso, la facultés d'entrer en communication avec les morts.
L'efficace et discrète Annunciata est la figure sublimée de la femme libre du début du siècle, de la vierge émancipée, de la nonne laïque, de la célibataire qui gagne sa vie; en un mot: de la demoiselle des postes.
Dubnotal utilise comme médium un d'Annunzio enjuponné, une nouvelle Eusapia Paladino, qu'il appelle Annunciata Gianetti. Annunciata transcrit les raps en français et le français en raps avec la sûreté d'une petite télégraphiste de l'invisible. Elle provient en droite ligne des soeurs Fox, à qui l'on doit l'invention, via les coups frappés sur un guéridon, du spiritual telegraph.
Annunciata est tout à la fois grisette et grande prêtresse. Sous le manteau de la sibylle se cache l'âme émouvante d'une dévouée laborantine.
Car l'efficace et discrète Annunciata est la figure sublimée de la femme libre du début du siècle, de la vierge émancipée, de la nonne laïque, de la célibataire qui gagne sa vie; en un mot: de la demoiselle des postes.
Les histoires du Sâr Dubnotal font une curieuse lecture. On les imagine dans la salle d'attente d'une tireuse de carte, d'un mystagogue ou d'une faiseuse d'anges.
Les obscurités y sont fuligineuses, les abymes effroyables, les éléments déchaînés. Ami de coeur désigne dans ces prudes cahiers non un vulgaire Prosper Youp-la-boum mais les pâles et phtisiques camarades de rhétorique du jeune héros. Tout le monde est chaste, dolent et bien élevé. Les demoiselles sont languides, en proie au mysticisme et atteintes de consomption.
A l"inverse, dans les classes inférieures, faciès et moeurs désignent nettement paysans, valets et boutiquiers comme des exemples du type classique de l'hyper-thyroidien, c'est à dire proprement de la bête humaine.
Le Sâr Dubnotal est un magnétiseur de famille, un vieil hypnotiseur généraliste, mésmérisant avec patience et dévouement, au fond d'une campagne, des populations arriérées
"Ce matelot n'est pas hypnotisable", constate froidement El Tebib. Les Bretons s'hypnotisent très mal. Têtes de cochons. Et puis, comme l'avait très bien vu Charcot, l'hypnose est avant tout une névrose. Et ces salops là sont en règle générale trop ivres pour développer des névropathies.
Les lecteurs de 1909 n'étaient pas de leur temps. Les aventures modernissimes (que je trouverais à présent délicieusement surettes) du Sâr Dubnotal n'eurent donc à leur époque aucun succès. Il ne doit pas en exister beaucoup plus de dix livraisons.
Je n'en possédai jamais que deux ou trois que je relisais sans cesse.
Il était temps que je découvrisse les pulps américains.
Weird Tales consacrait ses colonnes au bizarre. A côté des titres à la Barnum des pulps de science-fiction, histoires confondantes, histoires étonnantes, histoires de merveilles qui font palpiter, ce nom de Weird Tales eût paru presque sans couleur. On pensait à un vénéneux jardin dont les fleurs eussent été le grotesque, l'épouvante et la fatalité. Les couvertures chatoyantes étaient souvent de la main de Margaret Brundage. Nues et reployées, en proie aux démons ou livrées au supplice, ces femmes peintes par une main de femme suggéraient quelque inexpiable connivence, quelque étrange et tragique consentement.
Le paradoxe de cette revue qui ne s'est jamais vendue est qu'elle fut la seule revue nécessaire.
La meilleure littérature de terreur utilise l'allusion et l'évocation. C'est ce qu'on ne montre pas que le lecteur voit le mieux. Ce qu'il retiendra, c'est qu'on n'a pas dit. Certes, Weird Tales agitait chaînes, soupirs, et revenants, pour susciter des émotions informes, des présences amorphes (avec, en plus, une dose généreuse de sadisme et de nécrophilie). Mais au-delà de cet attirail l'inquiétude entra dans l'écriture même des auteurs de la maison. Les titres devinrent des incantations. The third cry to Legba, the last grave of Lill Warran, the third green man, the heart of Siva. On préféra souvent le poème à la nouvelle. Et dans les nouvelles, la question n'était point tant de savoir si telle ombre sinistre était un vampire que de décider si l'histoire que nous lisions appartenait au genre vampirique.
Ainsi, Weird Tales, entre tous les pulps, jouait la littérature au lieu de jouer les accessoires. Le paradoxe de cette revue qui ne s'est jamais vendue est qu'elle fut la seule revue nécessaire.
Le curieux est que Weird Tales paraissait provenir d'outre-tombe; on eût pu la confondre avec le Blackwood's. La gaucherie des illustrations, l'austère maquette sur deux colonnes, le mauvais papier, donnaient à un numéro de l'an passé un air de sortir de la nuit des temps.
Les visions de vieille horreur de Seabury Quinn, ses drames désuets, ses malédictions familiales, provenaient, elles, non de la nuit des temps mais de la nuit de l'esprit. Le défaut de vraisemblance, loin de lui nuire, lui donne le lustre d'une généalogie, celle du roman gothique et des penny dreadfuls. Les lecteurs, en plébiscitant Quinn, se réclamaient de ce bourbier littéraire.
La postérité a donné à Howard Phillip Lovecraft la place que l'on sait. Mais la vedette de Weird Tales, ce fut Seabury Quinn. Il habitait Washington et non Providence. Il avait fait son droit et sa médecine. Il vivait confortablement en écrivant de la vulgarisation médicale.
Au temps que je lisais Weird Tales, je découvris dans Unknown, Oriental Tales, Fantastic Adventures, cette forme anglo-saxonne du merveilleux qu'on nomme fantasy.
La willing suspension of disbelief dont parle Colerige, cette lubie, cette berlue du lecteur qui le pousse, le temps de sa lecture, à tenir pour vrai ce que lui présente son auteur, c'est le thème constant, le thème unique de la fantasy.
Ce qu'affirmait la fantasy c'est qu'on a raison de la lire, tout simplement, que le rêve de la lettre est plus beau que le monde. Qu'un fantasme vaut mieux que deux "tu l'auras". Qu'il vaut mieux hanter les pages de sa revue favorite que les rues de sa ville. La fantasy pourrait s'appeler "lis-moi", de même que la potion dans Alice s'appelait "bois-moi".
Une histoire les résume toutes: l'île du dormeur, d'Edmund Hamilton. Un naufragé parvient, au prix de mille épreuves, jusqu'à une île déserte. Le héros d'une histoire de fantasy est dépouillé de tout. Il entre nu dans le rêve, c'est-à-dire dans le conte. Il vaut mieux qu'il soit un peu plus qu'à demi mort de faim, de soif et d'épuisement, afin que son premier repas, plus qu'une restauration, soit un recommencement, que son premier somme ne soit pas réparateur mais renaissant.
Il ne faut pas longtemps à notre rescapé pour découvrir un homme endormi, au milieu de l'île, et qui ne peut être que lui-même. Car ce miraculé habite son propre songe
Et tous les animaux et les êtres merveilleux de la forêt de le mettre en garde: ne réveillez point le dormeur, ou nous sommes perdus.
On le voit, l'enjeu du conte, c'est sa nature même de fiction, c'est sa validité. Qu'il consente à l'évidence de son endormissement et c'en est fait du héros, c'en est fait de l'île et de l'histoire. C'en est fait du lecteur qui n'aura plus qu'à se réveiller à son tour.
Il est donc impératif que le héros, de la première à la dernière ligne, dédaigne de voir ce qui lui crève les yeux, savoir: qu'il est l'habitant d'une rêve. Et qu'avec lui, le lecteur, pas dupe, s'obstine à ne pas comprendre. Il y faut de la ferveur et cette constante attention à son propre plaisir qu'on nomme jubilation.
Tout au long des années 40 et 50, je lus the Wide World, un équivalent anglais et vaguement crapuleux du National Geographic. Mais il n'était pas nécessaire d'être membre de la Société des explorateurs pour lire the Wide World. On le trouvait dans tous les kiosques. Dans les salles d'attente des dentistes, la pile du Wide World voisinait avec celle de Punch.
Les héros n'étaient pas des capitaines de fortune mais de braves ingénieurs partis travailler en Rhodésie, des coloniaux rejoignant leur poste à Peshawar. Sous couvert d'exotisme, le magazine promenait le lecteur dans un commonwealth sur lequel le soleil ne se couchait jamais. Le sommaire était composé pour l'essentiel d'histoires "vraies" de la veine que Harvey Kurtzman, à peu près à la même époque, baptisa "j'ai vu un requin arracher les tripes à mon copain". Composées sur deux colonnes et illustrées au lavis, elles fournissaient du danger sans inquiétude à un public d'employés caricaturalement préoccupés par leur apparence. Singulière obsession à laquelle répondait la rubrique du Captain: Man and his needs.
Le Captain était un Women Hater
Le Captain occupait la bavette de gauche ou de droite dans les dernières pages de la revue. Là, sous une vignette vaguement marine et au dessus d'un cul de lampe qui sentait l'huile de foie de morue, le Captain dissertait doctement sur le pli du pantalon, les dessous amidonnés et l'art de faire durer les cravates en ces temps de pénurie et de reconstruction.
Le captain eut dès le premier numéro une réputation de Women Hater. A quoi tenait-elle? On ne le sut jamais; le soupçon avait pris corps chez les épouses modèles qui, dans le Wide World de leur mari, ne lisaient que la rubrique du Captain, afin de connaître elles aussi comment faire durer les cravates et quel est l'intérêt des bretelles réglables.
Le débat au fond, sans doute était-il philosophique. Le Captain était un homme pratique, positif, laconique, économe. Tandis qu'il examinait raisonnablement le choix d'une pipe de bruyère, tandis qu'il pesait froidement les avantages respectifs du costume sur mesure et du costume de confection, le Captain devait songer avec un frémissement d'horreur que, la nature l'eût-elle fait femme - eût-il été Josephine ou Dorothy (et à ce titre tenant sa rubrique dans un journal féminin) - son bon sens eût été de la sottise, des absurdités ses conseils et tous ses raisonnements des saugrenuités.
Car une femme, dût-elle fumer la pipe, en changerait évidemment à chaque saison, et dût-elle porter le costume, elle s'en ferait faire sans cesse de nouveaux, qu'elle rangerait dans une armoire après les avoir portés deux fois, pour clamer ensuite en se tordant les mains qu'elle n'a plus rien à se mettre.
C'est à cela que songeait le Captain en prononçant sur les noeuds papillons à élastique et le rasage électrique. Et peut-être ces mots terribles résonnnaient-ils dans son esprit tandis qu'il célébrait le costume de tweed et le veston pied-de-poule; peut-être ces syllabes maléfiques le torturaient-elles, accompli le labeur quotidien, peut-être cette phrase lancinante peuplait-elle ses cauchemars: une robe de taffetas bleu.
Après tout, le Captain n'était pas mauvais bougre. Quand une lectrice lui reprochait tout uniment d'être un Women Hater, en parfait gentleman il se reconnaissait coupable au moins d'avoir pu faire naître cette idée.
Mais jamais, au grand jamais, le Captain ne publia un conseil ou une suggestion émanant d'une lectrice. Man and his needs était une rubrique d'hommes, célébrant le sens pratique masculin. Il faut être un homme pour imaginer de munir sa cravate, préalablement sciée, d'un bouton pression dans la nuque que dissimule le col de chemise, afin d'éviter l'usure d'un noeud qu'on refait chaque matin (et comme une cravate ne s'use qu'au niveau du noeud, la cravate ainsi traitée devient éternelle). Seul un homme peut avoir l'idée de pressionner aussi les manchettes de sa chemise, pour éviter l'effilochement des boutonnières, et de coudre au dessus de faux boutons. Et la trouvaille du bouton pression sous la pointe de la cravate, qui, pour la maintenir bien droite, s'agrafe sur le pan de la chemise, lui-même relié au caleçon par une sorte de bretelle supplémentaire, ou de jarretelle - cette trouvaille est l'acmé du génie masculin.
Les femmes ont ceci d'ennuyeux, et même d'exaspérant, que, munies de leur accessoire principal, leur boîte à ouvrage, elles continuent à entretenir les pensées les plus frivoles et ne rêvent qu'élégance, prestance, joliesse. Le Captain, lui, était un rude marin naviguant dans un nécessaire à couture. Ses correspondants étaient des ingénieurs, des techniciens qui, ayant inventorié le contenu de la corbeille à ouvrage domestique, en avaient reconnu les possibilités réellement pratiques. D'où l'usage constant des boutons pression, des bandes élastiques.
Le souci de l'apparence qui rapprochait tous les lecteurs du Wide World et faisait du captain la vedette du magazine, avait fini par déteindre dans les articles. Le pire qui pût advenir à un gentleman anglais sur les récifs ou dans la brousse, après tout, ce n'était pas le requin ou le boa constrictor; c'était de se salir. Ce qu'il arrive de plus épouvantable au poseur de rails, au coeur du Yukon, ce ne sont pas les pieds gelés ni l'attaque des grizzly bears mais une coupe de cheveux sauvage, administrée par un bûcheron.
Le feuilleton le plus populaire du Wide World, réimprimé chaque décennie depuis sa première parution dans les années 30, ne se passait ni dans les solitudes arctiques ou antarctiques ni sur les côtes de Papouasie mais en France. A Fool afoot raconte l'histoire d'un gentleman anglais qui, parti de Calais avec un maigre viatique, va à pied jusqu'à Lourdes où il espère rencontrer un ami.
Il transpire beaucoup sur des routes poussiéreuses et inévitablement prend l'apparence d'un clochard. D'où des difficultés infinies à trouver un hôtel, puisque le plus souvent on ne laisse pas à ce crasseux le temps d'expliquer qu'il a de l'argent.
Ajoutons que, contrairement aux Zoulous du Matabeleland ou aux Bushmen de Tasmanie, les autochtones ne parlent pas un mot d'anglais, ce qui fait de la France cette Autre Afrique, moins hospitalière que la vraie. L'odyssée du Fool afoot est un cauchemar d'employé qui aurait manqué son tram et qui devrait rentrer à pied dans sa banlieue, à plus de neuf cent kilomètres.
Le Fool afoot a bientôt besoin de nouvelles chaussure, qu'il n'a plus les moyens de s'offrir. Il a perdu sa cravate. Et son chapeau, tour à tour inondé par les averses et brûlé par le soleil d'un climat inclément, est devenu un impossible galure. Souvent il porte une barbe de deux jours, n'ayant pas eu la possibilité de se raser. Comble, le Fool afoot n'a pas de parapluie. Lorsqu'il se promène dans une ville, il ne cesse de se féliciter qu'il ne puisse tomber sur des compatriotes. Situation paroxystique, cauchemardesque, et qui, tournée en plaisanterie, déclenchait chez le lecteur du Wide World un rire hystérique.
En réalité, cette Franciade burlesque était un voyage allégorique et ce n'est pas pas hasard que notre anglais suivait le camino francès, le chemin de Saint Jacques. N'ayant plus un complet à se mettre, les chaussures non cirées, les ongles en deuil, les cheveux hérissés comme dans les pires exemples de dry scalp (cette terrible maladie dont le seul remède connu est la lotion capillaire), le Fool afoot faisait l'expérience, au milieu de ces croquants gouailleurs, d'une véritable mort sociale.
Seconde livraison de Zeitungwut
Retour au sommaire de l'Adamantine littéraire et populaire