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Les Stupéfiantes Archives du

Gentleman de la Nuit

Le Fanzine de Manuel Hirtz


Machines à faire des tremblements de terre et des éruptions volcaniques


Esquisse d'une chrono-bibliographie


Tremblements de terre et éruptions volcaniques, on le sait, ne sont pas de même nature. Nous les avons confondus dans notre chrono-biblio-graphie car les romanciers qui ont parfois mal révisé leur cours de géologie ont souvent tendance à confondre les deux phénomènes.

Tant qu'à faire, nous avons également incorporé quelques romans comme When The World shook ou L'Evanouissement du pôle, où les séismes et bouleversements provoqués nous entraînent vers des promesses de catastrophes plus radicales.

Invention de savants farfelus ou illuminés, la machine à faire des tremblements de terre finira comme une arme parmi d'autres dans la panoplie des apprentis maîtres du monde.

 M. Hirtz

 

1902/1903

Les Semeurs de glace

Paul d'Ivoi

in Le Journal des voyages

En volume chez P. Furne, en 1903

 

L'éruption du Mont-Pelé à la Martinique, qui ouvre le roman, a été provoquée artificiellement à l'aide d'air liquide contenu dans des bulles d'un verre spécial, qui ont pour effet, lorsqu'elles éclatent, d'abaisser considérablement la température.

L'aspect conjectural du roman tient tout entier dans ces deux premiers chapitres.

Les "globules de verre de toutes dimensions depuis la grosseur d'un granule jusqu'à celle d'une orange", servant dans la suite du récit essentiellement d'explosif, ou à des tours de prestidigitation en vue d'impressionner les populations superstitieuses dans les pattes desquelles les héros du roman se sont fourrés.

Roman plus qu'ordinaire du prolifique Paul d'Ivoi. On trouve dans Les Semeurs de glace tout ce qui fait le charme et les limites de cet écrivain vedette du Journal des voyages: couple de jeunes premiers tout de courage et de droiture, course-poursuite à travers le monde avec pittoresque garanti à chaque escale, faire-valoir comique, fin heureuse et matrimoniale.

Si l'on ne fait pas une allergie aux stéréotypes et aux poncifs du roman populaire, Les Semeurs de glace se laisse lire, grâce à un plaisir de conter et une jubilation propres à Paul d'Ivoi.

Cela dit, les romans vraiment agréables du feuilletoniste vedette du Journal des voyages nous semblent être ces oeuvres excentriques comme Jud Allan, roi des Lads, et plus encore l'étonnant Les Masques d'ambre.

 

1919

When The World shook

H. Rider Haggard

Le Jour où la Terre trembla, Néo, 1989

 

Trois amis échouent sur une île; un ecclésiastique distrait et sûr de lui, un médecin pragmatique et un sceptique désabusé. Obligés de fuir dans un lieu maudit que les indigènes regardent avec effroi, ils découvrent les restes d'une civilisation fabuleuse et réveillent Oro et sa fille Yva, endormis depuis 250 000 ans. Le premier a, à l'époque, provoqué un déluge universel et décide de remettre ça - "engloutir la moitié du monde dans les océans et faire remonter à l'air ce que j'ai noyé voici deux cent cinquante mille ans" - histoire de régner sans partage sur les survivants. Heureusement sa fille Yva est moins déterminée dans ses projets et surtout moins inflexible.

Un roman mineur d'un des très grands maîtres du roman d'aventure anglais. Roman tardif où, après un début plutôt réussi, le vieux maître se laisse aller à tirer à la ligne et surtout ne sait visiblement que faire de ses deux immortels.

Haggard se laisse aller à un récit grandiloquent, lourdement allégorique et surtout fort confus. Les agissements et les motivations des deux ressuscités, notamment, ne sont pas exempts de contradictions.

 

1922

Extraordinaires aventures de deux fiancés à travers le monde

H. J. Magog

Ollendorf, 1922

alias Les Buveurs d'océan, Tallandier, 1926

 

En 2050, un japonais réussit à assécher l'océan en faisant volatiliser ses eaux par le feu central de notre globe.

Excitant point de départ pour un bon roman du talentueux H. J. Magog, réédité dans les années 1970 chez Glénat dans la collection Marginalia.

1927

L'Eveilleur de volcans

G. G. Toudouze,

NRF

 

"L'Eveilleur de volcans a pour cadre le Trégorois qui voit se produire de mystérieux incidents de terre et d'eau, s'adoucir anormalement ses températures. C'est qu'un grand géologue a trouvé le moyen de réanimation dirigée des volcans dits éteints et a monté là une sorte d'usine souterraine qui doit amorcer la relève des sources d'énergie classiques par cet emploi des forces plutoniennes. Quelques conséquences malencontreuses permettent aux superstitieux du crû de se déchaîner contre l'entreprise, surexcités davantage encore par les maladresses égoïstes de l'Américain qui les finance. Et c'est dans une petite apocalypse que s'achève l'expérience dont, toutefois, on peut espérer qu'elle sera reprise en de meilleures conditions. Nous passons sans remords sur l'intrigue sentimentale opposant le bailleur de fonds à un autre disciple (français) du géologue-inventeur; mais nous ne manquerons pas de signaler l'auto souterraine et aquatique, prise un moment pour un monstre antédiluvien, avec laquelle les héros se promènent dans et entre les conduits volcaniques."

Voici ce que nous dit Jean-Jacques Bridenne dans Ailleurs n° 46, qui résume fort bien cet honnête roman pour la jeunesse écrit par un spécialiste du folklore breton et de l'histoire de la navigation.

 

 

1929

Z

Anticipation dramatique en cinq épisodes et un intermède sentimental sur le dernier jour de la Terre.

Banville d'Hostel,

Maison des écrivains "Esope".

 

 

1930

L'Ile au sable vert

Tancrède Vallerey

Collection prix Jules Verne, Hachette

 

Herbert Dubreuil, petit professeur de chimie dans un lycée parisien est contacté par David Prospero, directeur d'une compagnie de navigation néerlandaise et par le professeur Christian Jacobson.

Ces derniers lui apprennent que son arrière grand père, l'explorateur Léonald Henri, a découvert dans le Pacifique trois îles dont l'une abriterait un "fabuleux trésor". En échange des renseignements que possède Dubreuil, Prospero propose de financer une expédition de recherche, malgré les menaces que fait peser sur eux une très "mystérieuse puissance".

Nos vaillants explorateurs ont, pour faciliter leur recherche, "l'aréoptère Jacobson" inventé par la fille du professeur Jacobson, la belle Astrid. "Mon appareil a la faculté de décoller dans un espace restreint, d'atterrir verticalement et il ne craint pas les pertes de vitesse. Mais il y a mieux... Ainsi, nous obtenons un vol sur place, semblable à celui des insectes dont je vous parlais tout à l'heure. Pour repartir, je n'ai qu'à caler mes deux plans rotatoires et mes deux hélices de sustentation, l'aréoptère redevient alors identique à l'autogire dont la manoeuvre est la même."

La première des trois îles - l'île noire - a été engloutie par l'océan. En la survolant, Herbert et Astrid subissent une avanie mécanique puis une menace de tempête. Ne parvenant pas à retrouver le navire de l'expédition, ils partent à la recherche d'une terre. Ils finissent par découvrir la deuxième île - l'île au sable rouge - où ils sont rejoints par leur navire. Sur l'île au sable rouge, l'expédition découvre, dans une grotte, une étrange crevasse, un gisement de mercure et son gardien. "A ce moment, je me trouvais le premier dans la galerie, et comme l'écho des bourdonnements reprenait avec plus de force, je me remis en marche sans attendre mes compagnons. Je les devançais de vingt ou trente pas tout au plus, marchant sur la pointe des pieds pour ne pas effaroucher l'hôte mystérieux du souterrain. Tout à coup, je m'arrêtai net, le bras tendu... une forme vivante s'était dressée dans le cercle lumineux de ma lanterne; j'eus à peine le temps d'apercevoir ses contours, mais il me sembla distinguer la silhouette d'un insecte géant.. un insecte... ou du moins un animal appartenant à l'embranchement des invertébrés, et dont la taille atteignait celle d'une gazelle ou d'une autruche. La bête, apeurée sans doute par ma lumière ou par l'exclamation de surprise que je ne pus réprimer, eut un recul immédiat... Le bourdonnement cessa; un clapotis sonore, pareil à celui qu'aurait produit la chute d'un corps très lourd dans un étang, parvint jusqu'à moi... et tout rentra dans le silence."

Deux marins, membres de la "mystérieuse puissance" évoquée par David Prospero, décident de faire échouer l'expédition et réussissent à assassiner ce dernier. Ils sont découverts et abandonnés sur l'île.

L'expédition atteint la troisième île - l'île au sable vert. Là, le professeur Jacobson donne enfin quelques explications:

"Il faut que vous sachiez d'abord que le docteur Carrère et moi, nous sommes les chefs d'une grande expédition scientifique, dont la mission apparente était d'explorer en détail les plateaux du Thibet, jusqu'aux contreforts des monts Kouen-Lun. Or, le but secret de nos recherches était simplement de retrouver la trace de Léonard Henri, qui avait, bien avant nous, parcouru les défilés sauvages de ces montagnes. Votre arrière-grand-père, dont je salue la mémoire avec vénération, était arrivé autrefois sur une de ces crêtes de la chaîne, qu'aucun Européen n'avait escaladée encore. Il fit là une découverte surprenante: au coeur des monts Kouen-Lun s'ouvrait un abîme ténébreux, plus large que le cratère d'un volcan, et dans lequel l'air atmosphérique s'engouffrait en trombe. Tout objet abandonné à lui-même disparaissait dans cet abîme et jamais l'observateur qui se penchait sur les bords de la cavité n'entendait l'écho d'une chute... Léonald Henri se demanda comment ce tourbillon avait été formé et il émit l'hypothèse qu'un vaste couloir souterrain faisait communiquer le gouffre des monts Kouen-Lun et un autre point de la surface du globe. D'après lui, le courant d'air créé devait circuler pendant des kilomètres le long de cette galerie, et sortir par une issue située aux antipodes. Il apprit qu'un monastère fondé depuis deux mille ans existait à trois kilomètres du gouffre. Il pensa interroger les moines; mais ceux-ci, fanatiques comme leurs ancêtres, se dressèrent contre l'explorateur; ils essayèrent de l'assassiner, lui et ses compagnons, et le poursuivirent de leur haine jusqu'à la fin de son existence. Car ces moines étaient et sont encore les gardiens de la fameuse crevasse... Et celle-ci ne représente pas un phénomène de la nature, mais l'orifice de leur enfer, la porte du séjour des damnés, du séjour où souffriront éternellement les athées, les impies et les chrétiens. Léonald Henri parvint cependant à tromper la vigilance de ces prêtres... Il quitta le Thibet, et, dès lors, il n'eut plus qu'un désir: trouver le cratère de la galerie par où devait surgir la trombe d'air des monts Kouen-Lun... et il le trouva, monsieur Dubreuil, il le trouva ici, puisqu'il parvint, je ne sais par quel raisonnement étayé sur des considérations géologiques, à démontrer que le tunnel cheminait sous la Chine et sous l'océan, sans s'écarter de la latitude 36° 17...

"J'ai visité avec le docteur Carrère les gorges des monts Kouen-Lun, je me suis arrêté au bord de l'abîme... J'ai voulu refaire ce qu'avait fait Léonald Henri... Malgré tous les dangers, toutes les embuscades que les "gardiens de l'enfer" m'ont tendues, j'ai parcouru la Terre en tous sens, inutilement, durant des années... Mais un jour, je vous ai rencontré, j'ai lu le manuscrit de votre aïeul... Il m'a appris ce que j'ignorais, ce qu'une simple réflexion aurait dû m'indiquer pourtant: la position des trois ilots sur le parallèle des monts Kouen-Lun...

"Voici le récif au sable vert... En son centre s'ouvre un cratère géant, et de ce cratère, l'air jaillit en trombe, emportant avec lui tous les débris venus de là-bas: un cheval qui tombe, des hommes qui se battent, un vautour tué d'un coup de feu... Eh bien, monsieur Dubreuil, le docteur Carrère est devant son appareil de radiotéléphonie en ce moment; il attend que je lui donne un signal pour lancer à son tour dans l'abîme un projectile que nous avons préparé ensemble... Nous calculerons le temps que mettra ce projectile pour parcourir le souterrain, et ce sera la première expérience dont je vous ai parlé tout à l'heure... Voici donc, ajouta M. Jacobson, en désignant l'île d'un geste, le véritable trésor de Léonald Henri... C'est le nôtre désormais, celui de la science, car ce que n'a pu faire notre prédécesseur, nous allons le réaliser, nous... et de même que la science se rapproche petit à petit et par tâtonnements successifs de la vérité, nous allons nous rapprocher de l'abîme, hier inaccessible, et qui sera, ce soir, à notre portée..."

L'expédition des monts Kouen-Lun est attaquée par des "fanatiques tibétains", et la mélénite tombe accidentellement dans le gouffre. A bout du tunnel sous le monde, l'île explose, disparaît dans l'océan, détruisant le navire et tuant les membres de l'expédition à l'exception d'Herbert Dubreuil et d'Astrid Jacobson qui réussissent à rejoindre la terre grâce à l'aréoptère.

Bien sûr, les jeunes premiers se marieront et continueront l'oeuvre des savants décédés, projetant même une expédition au Tibet.

Roman agréable, mais curieux roman, L'Ile au sable vert donne une impression d'inachèvement, comme si l'auteur n'avait osé que nous présenter le prologue d'un roman à venir, bien des questions restant en suspens.

 

1928

A Deux Doigts de la fin du monde

Colonel F. Royet

Ferenczi Roman d'Aventure 2ème série, n. 52

 

"L'ingénieur Livry a inventé l'acide oméga, capable de dissoudre les couches calcaires du sol, provoquant ainsi les séismes qui détruisent Messine et Bouffarik. Mais, mélangé à du radium et exposé à l'air, l'acide possède également la propriété d'annihiler l'évaporation de l'eau, d'abaisser la température et de l'amener en quelques mois à cent degrés sous zéro.

"L'intéressant ici est le caractère de l'ingénieur. C'est un illuminé qui se proclame "l'homme de l'apocalypse" qui envisage froidement la disparition, nécessaire à ses yeux, de l'humanité. Mais, dans le même temps, il ne peut accepter que des hommes meurent inutilement.C'est ainsi qu'il prévient des divers périls les assaillants de son repaire, afin que ne soient pas tués ceux qu'il a condamnés à mort. Par là, le savant fou s'humanise et devient plausible. Il incarne tous les "idéalistes" qui rêvent de faire le bonheur des hommes malgré eux." (Jacques Van Herp, Panorama de la science-fiction).

 

1931

Le Semeur de cyclones

Francis Annemary

L'Intrépide n. 1089 à 1113

 

Met en scène un gangster ayant domestiqué un volcan. Cela permet par ébullition de l'océan de créer à la fois la dépression d'où naîtra le cyclone et un courant lui amenant les débris des navires naufragés.

 

1933

L'Evanouissement du pôle

H. Debure

Editions Jules Tallandier (section bleue)

 

Scipion Gastel, un savant génial, français et pacifiste, qui se surnomme lui-même "le maître du monde", a inventé un super-explosif. Pour montrer sa puissance et mettre fin à toutes les guerres, il décide d'expédier le pôle sud dans l'espace, ce qui devrait être sans gravité, puisque le cher homme pense que la Terre n'est pas une sphère mais une masse tétragonale, c'est à dire présentant à sa surface quatre faces et quatre sommets. De plus, le pôle sud est selon lui une partie de notre planète totalement dénuée d'intérêt. Pour ce faire, il fait appel à un jeune désespéré, qui en plaçant la charge à l'endroit ad hoc, un volcan au centre du pôle, fera de son suicide une oeuvre utile. Le jeune homme tombera bien sûr amoureux de la charmante fille du savant et après quelques péripéties mineures notre héros se retrouvera, vivant, projeté dans l'espace, avec elle et deux ignobles "boches" installés dans une cabane pas loin du pôle, pour une raison que vous m'excuserez d'avoir oubliée.

Mais la providence fait bien les choses et après deux jours de voyage dans l'espace, le pôle sud fera marche arrière et viendra se replacer délicatement à l'endroit qu'il avait quitté, permettant une fin heureuse et matrimoniale. Le plus beau, c'est que sur Terre, personne ne s'était aperçu de rien.

Style médiocre, personnages inexistants, intrigue maladroite, mais beaucoup d'humour involontaire.

 

1934

The Man who shook the earth

Kenneth Robeson

L'Homme qui ébranla la Terre, Pocket Marabout, 1974

 

Doc Savage et son équipe luttent contre "le petit frère blanc" aspirant maître du monde, qui provoque des tremblements de terre grâce à un projecteur d'ondes à haute fréquence faisant osciller les formations de quartz qui composent le sous-sol de la côte ouest du Chili, afin de s'emparer de la fortune des riches propriétaires de mines de nitrate.

Un bon Doc Savage écrit par Lester Dent.

 

1955

Le Maître des volcans

Henriette Robitaillie

Bonne Presse, "romans cinématiques", n. 49

 

Nous ne connaissons de ce "roman cinématique" que le titre. Il faudrait y aller voir.

 

1956

Le Maître des séismes

Sam P. Norwood

Le Maître de l'invisible, n. 30

Sté d'ed. Gles

 

1965

Notre Homme Flint

Jack Pearl

Gallimard, série noire, n; 1080

 

Novelisation du film homonyme de Daniel Mann qui était un très plaisant pastiche des super-espions à la James Bond, avec James Coburn dans le rôle titre.

Voir le Gentleman n. 0.

 

1968

Les As et les musiciens de nulle part

Greg

Vaillant n. 1183 à 1200

Quentin Gentil et les musiciens de nulle part, Dargaud 1982

 

1971

Vic St Val sur un volcan

G. Morris-Dumoulin

Espiomatic-Infrarouge, Fleuve noir

 

Deux "idéalistes" qui veulent obtenir le désarmement des ogives nucléaires réveillent les volcans grâce à des sphères foreuses qui provoquent des explosions nucléaires.

Illisible, comme tous les volumes de la série.

 

1972

Dr Quake

Richard Sapir et Warren Murphy

Docteur Séisme

l'Implacable, Plon, 1977

 

Remo Williams "l'arme secrète du président des Etats-Unis" doit arrêter une machine à fabriquer des tremblements de terre, destinée à provoquer la destruction de la Californie.

L'Implacable est une des rares séries genre Penetrator, Mercenaire, Death merchant et autre Liquidator, qui soit lisible, grâce à l'arme secrète de Sapir et Murphy: l'humour, surtout apporté par le personnage de Chun, mentor coréen de Remo Williams, personnage inénarrable qui méprise tous les aspects de la société américaine mais passe son temps à regarder des soap operas à la télévision, qu'il suit avec délectation.

Particulièrement agréables sont Puzzle chinois, Coeurs de pierre et Casse-tête mongol, qui met en scène Fu-Manchu.

Les auteurs ratent parfois leurs bouquins, surtout quand ils se rappellent qu'ils croient dur comme fer aux valeurs de "l'Amérique éternelle", le travail et la tarte aux pommes. Dans Totem atomique, par exemple, la description des activistes indiens ressemble à la description qu'à la même époque le vieux All Capp devenu ultra-réactionnaire et plus très drôle faisait des gauchistes dans Li'l Abner.

 

1976

L'Ombre jaune fait trembler la Terre

Henri Verne

Pocket Marabout, n. 148

 

"-Puisque vous avez bien voulu vous donner la peine de venir jusqu'à moi, je vous vous monter à quel point vos efforts ont été vains...

Un panneau métallique glissa sans bruit, découvrant un écran lumineux occupant toute la hauteur du mur, sur une largeur de trois mètres environ.

Un autre geste de Ming, et une carte apparut sur l'écran, dessinant les détails d'un massif montagneux à proximité de l'océan.

-La chaîne côtière de Californie, annonça le Mongol. La Coast Range.

(...)

Le Rift, précisa-t-il, ou, si vous préférez, la faille de san Andreas...

Et il enchaîna, allant et venant devant l'écran lumineux, savourant manifestement le plaisir d'avoir un public:

-Comme vous le savez certainement, cette faille court pratiquement tout au long de la Californie. Ce que vous ignorez, tout aussi certainement, c'est la signification des points rouges que vous pouvez voir sur la carte

Il marqua un petit temps d'arrêt avant de reprendre, avec une satisfaction évidente:

-Chacun de ces points indique l'emplacement d'une bombe extrêmement puissante que j'ai placée, comme toutes les autres, dans la faille de San Andreas. Ces bombes exploseront toutes ensemble dans..."

Le but de l'abominable Mongol est de détacher la Californie du continent nord américain. Heureusement, grâce à l'intervention de Bob Morane, Bill Ballantine et Sophia Paramount, "agents extraordinaires" de la Patrouille du temps, l'Ombre Jaune ne parviendra qu'à provoquer le tremblement de terre de San Francisco du 18 avril 1906. Car toute cette histoire se passe au début du siècle, où les protagonistes sont allés en machine à voyager dans le temps.

 

1982

L'arme absolue

J. Martin et G. Chaillet

Casterman

 

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