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TOUJOURS LA PLANÈTE MARS

Voici la couverture de Frank R. Paul pour le numéro de Wonder Stories daté de juin 1931. On reconnaît fort bien les principaux accidents de la surface martienne. L'artiste a figuré dans l'hémisphère nord les cinq baies dans lesquelles se déversent les canaux, soit, de droite à gauche :

1. Syrtis Parva, séparée par la Lybie de

2. Syrtis Major, qui a perdu sa forme caractéristique en sablier et est représentée comme un rectangle allongé ou une botte,

3. Sabaeus Sinus, largement échancré,

4. Margaritifer Sinus, en triangle rétréci,

5. Aurorae Sinus, sur l'horizon à l'ouest,

La bizarrerie de l'image provient de la présence au nord d'un complexe Thoth-Callirhoe-Nilokeras-Ganges, qui double l'horizon boréal de la planète, et qui relie Syrtis Parva (à droite) à Aurorae Sinus (à gauche). Ont disparu par contre les mers intérieures, et on ne trouve ni l'ensemble Lacus Niliacus-Mare Acidalium, ni Lunae Lacus.

La Grande Syrte, rectangulaire, se prolonge vers le nord-ouest par un Nilosyrtis court et épaissi, qui est continué tout droit par un Protonilus et un Deuteronilus, qui, faute de Lacus Niliacus, vient se jeter dans Callirhoe. À la pointe du triangle de Margaritifer Sinus divergent Oxus et Indus. Si Oxus vient, comme il se doit, se jeter à angle droit dans Callirhoe, Indus le traverse et disparaît derrière l'horizon, puisqu'il n'y a pas de Lacus Niliacus ni de Mare Acidalium.

En somme, le dessinateur a retenu ce qu'il y avait de plus reconnaissable à la surface de Mars, qui ne sont pas les canaux en eux-mêmes mais la ligne côtière des baies ouvrant sur l'océan austral. Il a rayé le continent boréal de canaux, en oubliant les étendues liquides, qui nuiraient à l'image d'un continent désertique, irrigué par des canaux artificiels.