Principes des littératures dessinées

Par Harry Morgan

MON PAUVRE AMI, VOTRE MODELE THEORIQUE NE VAUT RIEN


Dans nos Principes des littératures dessinées, nous prenons très fermement position contre le modèle théorique inspiré des sciences du langage et nous réfutons successivement les deux bases des études sémio-structuralistes : 1. l'existence de prétendus codes qui seraient à l'œuvre dans l'image (et dans le récit par images séquentielles) et dont ont traité Barthes, Eco, Fresnault et les autres sémiologues de la BD, et 2. l'existence d'une structure immanente du récit, décrite par Greimas, structure qui serait commune à toute la narration, voire à tous les phénomènes de signification.

Nous avons voulu épargner au lecteur du livre des considérations trop théoriciennes, mais la question de la valeur scientifique de la sémiologie appliquée à la bande dessinée mérite un examen.


1. La méthode structuraliste doit s'évaluer en termes de rendement

 

Commençons par une évidence. De même que les sémiologues n'ont PAS démontré qu'il y a des unités élémentaires et des règles de combinaison dans l'image ou dans le récit dessiné, de même, nous n'avons PAS démontré qu'il n'y en a PAS. Les deux positions sont parfaitement naturelles et elles sont mêmes inévitables, même si les plaisantins vont inévitablement demander en ricanant ce que contiennent, dans ce cas, tous ces gros livres, à commencer par le nôtre.

Les sémiologues utilisent l'armature formelle d'un modèle hypothético-déductif, et un tel modèle est par définition fondé sur des axiomes et des postulats, c'est-à-dire des vérités qui sont "évidentes" ou qui sont admises a priori. Les sémiologues font le postulat que l'image diffère plus de la réalité qu'elle ne lui ressemble (antimimétisme), et le postulat qu'elle possède des unités élémentaires et que son sens procède de règles de combinaison de ces unités (les codes). Si nous nous exclamions, furieux : « Vous n'avez pas démontré le caractère arbitraire du lien de signification et l'existence des unités élémentaires ! », nos contradicteurs seraient en droit de nous répondre par un haussement d'épaules méprisant. Ils n'ont jamais prétendu qu'ils avaient démontré ces points, qui font partie de leurs postulats.

Inversement, nous ne pouvons pas démontrer qu'il n'y a PAS d'unités élémentaires dans l'image. Par définition, ces unités élémentaires pourraient se cacher n'importe où. Comme disent les logiciens anglo-saxons : « You cannot prove a negative. » Tout ce que nous pouvons faire, c'est vérifier que tel exemple fourni par tel sémiologues ne marche pas aussi bien qu'il le prétend, par exemple, que l'usage des couleurs chez Jacobs n'obéit à aucune règle précise. « Fort bien, répondra le sémiologue en bougonnant, vous avez adressé deux ou trois critiques plus ou moins pertinentes à un de mes travaux de jeunesse, datant de plus d'un quart de siècle et que vous êtes allé déterrer à la BNU ; il n'en demeure pas moins qu'il y a des codes de la couleur, et d'ailleurs tout le monde sait depuis les travaux du groupe µ que les codes chromatiques ne sont pas manifestés ; en réalité la couleur s'articule en chromèmes, qui sont la dominante chromatique, la brillance et la saturation. »

Partant, un sémiologue peut éprouver que nous nous contentons d'illustrer notre méfiance d'une théorie qui refuse les contenus ou le référent (antimimétisme) et remplace la représentation par la signification &emdash; et à la limite que notre « démonstration » des insuffisances du sémio-structuralisme est tautologique, puisque nous commençons et nous finissons par l'affirmation que l'image ne se décompose pas en unités élémentaires et que le lien de signification dans l'image n'est pas arbitraire. Un contradicteur peut relever aussi, ce qui revient au même, que nous nous situons délibérément dans une perspective empirico-descriptive qui vise l'exhaustivité de la description, et que par conséquent nous considérons avec soupçon toute démarche basée sur un formalisme (un modèle) et une méthode déductive, qui se fixe comme objectif une unification des concepts (ou une convergence des modèles) et, à terme, une définition de l'objet BD. En effet, ces deux points de vue, l'hypothético-déductiviste et le pragmatico-descriptiviste sont rarement compatibles.

Le sémiologue aura d'ailleurs beau jeu de ruiner notre propre entreprise pragmatico-descriptiviste. Comme l'écrivait Jean-Claude Coquet il y a plus de trente ans :

 

« il n'y a pas de moyen terme : ou bien l'analyse s'attache à décrire le "vécu", le concret, et se satisfait dans une énumération, ou bien elle paie le prix de tout travail scientifique : l'abstraction. » (Jean-Claude Coquet, « Questions de sémantique structurale » (Critique, n° 248, Minuit, janv. 1968, p. 70-85, citation p. 84)

 

Et un structuraliste peut ajouter que la fameuse description que nous entreprenons est vouée à l'échec par sa nature même. André Martinet écrit :

 

« Or, il est humainement impossible d'identifier un objet quelconque en en donnant une description exhaustive. Il y aura nécessairement choix de la part du descripteur, car le nombre de détails est infini. Si le choix est laissé à l'arbitraire du descripteur, il est clair que deux personnes pourront donner du même objet une description différente, ce qui empêchera radicalement l'identification. Une science ou un objet de recherche ne peut donc être complètement identifié que par le point de vue choisi qui fonde la pertinence. » (André Martinet, La Linguistique synchronique, Presses universitaires de France, 1965, p. 43-44)

 

Bref, on fait de la théorie ou on n'en fait pas. Si on n'en fait pas, au vu des résultats obtenus, on pourrait aussi bien aller au cinéma. Si on fait de la théorie, on fait de la théorie théoricienne. Tout ceci ressemble beaucoup aux propos des vieux physiciens comme George Gamow, qui expliquait qu'il y avait deux types de physiciens, ceux qui faisaient de la physique théorique (c'est-à-dire qui essayaient de comprendre la structure de la matière et de l'univers) et ceux qui croyaient faire de la physique mais qui faisaient en réalité de la botanique ou de l'entomologie (ces derniers étant évidemment les pragmatico-descriptivistes).

Ce type d'arguments nous laisse assez froid puisque nous avons bricolé un modèle de la littérature dessinée par les bonnes vieilles méthodes pragmatico-descriptivistes, en observant le réel, en construisant un modèle, et en vérifiant que le modèle collait avec la réalité. Ceci étant, dans l'intérêt du débat, nous accepterons provisoirement les critiques des hypothético-déductivistes. Les méthodes descriptives ne valent rien. Seuls importent dans l'étude des littératures dessinées les modèles aprioriques, tel le modèle issu du sémio-structuralisme.

Comment alors valider le modèle sémiologique appliqué à la bande dessinée. Notons pour commencer que la littérature spécialisée est muette à ce sujet. Dans un domaine voisin, la sémiologie du cinéma, certains auteurs admettent que le seul test est la cohérence interne et le fait que la description « colle », au moins superficiellement, à l'objet décrit. Un sémiologue écrit à propos de l'analyse textuelle appliquée au cinéma : « On se contentera d'avancer ici que l'analyse est valide dans la mesure où elle est non contradictoire. » (Michel Colin, « La dislocation », J. Aumont, J. L. Leutrat (éd.), Théorie du film, Editions Albatros, 1980, p. 73-91, citation p. 89.)

Cependant, une telle exigence minimale laisse dubitatif. On produit de la sorte, comme nous l'avons longuement illustré dans nos Principes des littétatures dessinées, un discours qui ne se distingue des fameuses analyses littéraires honnies par les structuralistes que par le fait qu'il est écrit dans un jargon rébarbatif et qu'il remue obsessionnellement des questions de méthode. Au pire, on se trouve face à un gigantesque jeu verbal parfaitement gratuit, mais permettant de produire à bon compte articles et volumes de « recherches », comme le note, toujours à propos de la théorie du cinéma, Dominique Noguez. (« Fonction de l'analyse, analyse de la fonction », Ibid., p. 186- 197.)

D'autre part, il nous paraît impossible de ne pas tenir compte, dans l'évaluation d'une méthode hypothético-déductive, de la situation de l'objet étudié, la bande dessinée, qui relève des sciences humaines et, plus étroitement encore, de la littérature et de l'art. Pavel écrit ceci :

 

« Toute discipline sécrète sa propre culture, mais les sciences humaines, n'étant pas régies par des consignes dures ou explicites, sont plus intimement que les autres modelées par l'acceptation d'ententes informelles, par le savoir-vivre et le tact intellectuel. Dire ceci ne signifie point exclure des sciences humaines le recours aux méthodes dites dures ou formelles, ni attacher trop fermement ces sciences aux techniques herméneutiques. Il reste que, à la différence des mathématiques ou des sciences expérimentales, l'emploi des techniques dures en sciences humaines sera en fin de compte évalué en termes de rendement significatif, et non pas uniquement selon la cohérence interne du formalisme. » (Thomas Pavel, Le Mirage linguistique, Editions de Minuit, 1988, p. 40-41.)

 

Il est à noter que cette évaluation en termes de résultats a été réclamée très tôt dans la discipline mère. Jean-Claude Coquet, dans l'article cité plus haut, qui est une recension élogieuse de Sémantique structurale de Greimas et du célèbre numéro huit de Communications sur l'analyse du récit, écrit :

 

« Quelle est alors la sanction des modèles ? A coup sûr, l'efficacité. En sémantique, un modèle sera dit opératoire s'il rend possible la lecture des contenus isotopes d'un texte. » (« Questions de sémantique structurale » (Critique, n° 248, op. cit., citation p. 84.)

 

De même, l'insuffisance du formalisme a été très tôt relevée. Jacques Garelli écrit dans un examen des travaux d'André Martinet et d'Emile Benvéniste, c'est-à-dire à propos des bases mêmes de la linguistique structurale :

 

« Or, sur ce point, il ne suffit pas de définir les règles de l'analyse que l'on va appliquer et de se conformer à ce choix pendant la durée de l'exécution des recherches. Une telle attitude, irréprochable sur le plan formel, ne peut tout au plus que satisfaire aux règles d'un jeu bien fait. » (« La linguistique et les pièges de l'objectivité », Critique, n° 251, Minuit, avr. 1968, p. 399-416, citation p. 410.)

 

Tout se passe donc comme si, après avoir multiplié dans un premier temps les précautions, les partisans du sémio-structuralisme avaient rapidement succombé aux prestiges de leur propre formalisme et avaient fini par considérer que tout résultat obtenu par un moyen aussi visiblement scientifique était forcément inattaquable. Ce n'est qu'après une trentaine d'années d'efforts collectifs, et une fois l'enthousiasme retombé et le silence revenu, qu'on a entendu à nouveau la voix des sceptiques comme Thomas Pavel (Le mirage linguistique, Minuit, 1988). Les historiens n'avaient plus qu'à entrer en scène pour essayer d'expliquer pourquoi tout le monde s'était pris d'un tel engouement pour une méthode qui, tout bien considéré, n'avait jamais produit aucun résultat ! (François Dosse, Histoire du structuralisme, 2 vol., La Découverte, 1991 et 1992.)

Les scientifiques déclarent, dans leurs moments de doute, que la méthode est ce qu'elle est, avec ses qualités et ses défauts, mais que, du moins, les résultats sont testables - c'est, paraît-il, la spécificité du débat scientifique par rapport au débat intellectuel en général - et qu'on peut ainsi avancer lentement vers la vérité. Nous partageons cet espoir d'un progrès, dans l'absolu (si nous ne la partagions pas, nous ne ferions pas de théorie !), mais nous sommes bien obligés de noter que sitôt qu'une institution est en jeu (par exemple l'institution universitaire !) les comportements rationnels le cèdent à des déterminants sociologiques : il y a des modes, dans lesquelles on se précipite, l'institution veille au respect de la nouvelle orthodoxie par le biais des procédures scientifiques (soutenances, publications) et des procédures administratives (recrutements, carrières), les dissidents sont réduits au silence. Une mode intellectuelle se répand comme la peste bubonique, elle est virulente pendant un certain temps (de quelques années à quelques décennies). Puis, ayant inexplicablement perdu sa virulence, elle disparaît aussi rapidement qu'elle est apparue, sauf dans des poches de résistance où elle se maintient aussi longtemps que les individus (inutile d'essayer d'expliquer au professeur Machin, qui a fait toute sa carrière sur un mélange de sémiologie et de rhétorique, que les résultats de son collègue Bidule en sémiologie de la bande dessinée, que Machin tient pour incontestables depuis trente ans, ont tous été invalidés depuis).

En somme, pour répondre à la question que nous posions au début (comment évaluer la validité scientifique de la sémiologie appliqué à la BD ?), c'est son absence de rendement significatif qui nous fait rejeter le modèle sémio-structuraliste. Nous concluons que la décomposition en unités élémentaires et l'anti-mimétisme ne servent à rien dans l'étude des littératures dessinées, car ils n'amènent aucun résultat utilisable. Les résultats fiables sont obtenus en dépit de la théorie, ou sont injectés artificiellement dans l'appareil théorique.

 

2. Tous les VRAIS spécialistes d'une littérature quelconque ont toujours relevé l'absence de rendement du structuralisme

 

Nos conclusions, obtenues à partir de l'étude des littératures dessinées, ne font que recouper celles d'innombrables spécialistes d'une littérature quelconque, qui notent, parfois après toute une vie d'étude, l'absence de rendement dans leur domaine de la méthode structuraliste, alors que l'une des caractéristiques du structuralisme - soit dit sans intention polémique - est que ses tenants appliquent la méthode à des œuvre qu'ils ne connaissent pas ou qu'ils connaissent mal.

L'analyse du récit fantastique par Todorov (Introduction à la littérature fantastique, Seuil, 1970) n'a aucun sens, par quelque bout qu'on la prenne, parce que, comme l'on noté TOUS les spécialistes de cette littérature (et même tous les AMATEURS de cette littérature), Todorov extrapole à partir d'UN SEUL type de récit fantastique (l'histoire de fantôme victorienne à la Henry James où on ne sait pas, à la fin, s'il y a eu irruption du surnaturel ou si l'explication est psychologique). Il s'ensuit, chez Todorov, confusions et contradictions inextricables. Pourquoi, dans ce cas, a-t-on enseigné l'analyse de Todorov dans les universités pendant trente ans, et pourquoi tout le monde a-t-il lu Todorov, y compris le grand public cultivé (ce qui signifie que des gens qui n'ont pas forcément beaucoup de loisirs ont perdu une ou plusieurs soirées à lire des inepties) ? Réponse : parce que le structuralisme était à la mode et que Todorov n'a pas manqué de répéter toutes les deux pages de son opuscule qu'avant lui on était dans des balbutiements pré-scientifiques et qu'il allait tout résoudre en appliquant pour la première fois une méthode scientifique connue pour son efficacité.

A propos de son cher Andersen, Régis Boyer parle avec un mépris à peine dissimulé d'« analyses purement littéraires, psychanalytiques... structuralistes, sémiologiques... qui ne résolvent rien » (Andersen, Œuvres I, Bibliothèque de la Pléiade, 1992, p. 1270).

A propos du roman d'aventures, Jean-Yves Tadié écrit :

 

« On peut formaliser la description du roman d'aventures, lui donner une apparence scientifique : c'est au prix de sa richesse, et de la qualité qui distingue chaque auteur, et chaque œuvre, de tous les autres. » (Jean-Yves Tadié, Le Roman d'aventures, Presses Universitaires de France, 1996 [1982], p. 11.)

 

Et la phrase suivante énonce à propos du roman d'aventures le rejet du réductionnisme que nous avons opéré quant à nous pour les littératures dessinées :

 

« Des règles, oui, des constantes assurément, mais qui ne viennent pas du simple pour être imposé au plus complexe ; plutôt l'inverse. »

 

Tadié écrit encore :

 

« Chaque romancier se distingue par le traitement qu'il fait subir à l'aventure. Les procédés peuvent bien se ressembler - c'est d'eux que l'on peut livrer une description formalisée, peu éloignée de celle du conte folklorique -, ils diffèrent par le sens que le romancier leur donne : tout au moins s'il est réellement écrivain ; dans le monde du feuilleton, du roman populaire, tout, au contraire se ressemble, et tout appelle le pastiche. » (p. 141)

 

Cette phrase, qui vise évidemment le modèle greimasien, peut s'appliquer telle quelle aux étude sur la bande dessinée. Si Caniff ou Jacobs sont des auteurs (ce que nous croyons), le schéma actantiel et le schéma fonctionnel, qu'on arrive toujours à tracer, aux prix de quelques contorsions et de quelques à peu près, ne nous renseigne pas sur l'essentiel, c'est-à-dire la singularité de leurs œuvres.

Chez Tadié toujours, on trouve l'affirmation que l'écriture (pour employer un terme barthésien) n'est pas réductible selon des formules structuralistes :

 

« Au fond de chacun de ces livres, quelque chose chante, aussi reconnaissable et pourtant aussi différent des autres, sous la description apparemment identique des aventures, que, sur les mêmes paroles de Verlaine, la musique de Fauré et de Debussy, que sur le même théâtre de Victor Hugo, les opéras de Verdi et de Donizetti. Musique plus silencieuse que la vraie, certes, et il faut pour la percevoir, cette oreille qui caractérise, non les amateurs de divertissement, non les linguistes, non même les critiques pourvus d'une méthode scientifique, mais les véritables amoureux de la littérature - de la poésie. » (p. 24-25)

 

Et encore :

 

« Ce qui nous importe, c'est L'ESTHETIQUE du genre ; non pas la répétition de formules, de stéréotypes, dont une syntaxe du récit ferait facilement l'inventaire, à la suite de Propp, de Todorov, de Genette ; mais la description des thèmes et des moyens, des symboles et des formes... »  (p. 27)

 

Naturellement, ce genre de propos est accueilli avec des hoquets de mépris par les sémiologues, qui y voient une position pré-scientifique, le refus de toute analyse et le recyclage de positions romantiques sur le génie littéraire. Mais Tadié est retombé sur une idée parfaitement juste qui est le caractère irréductible de l'œuvre d'un véritable écrivain. On peut consacrer une vie à chercher ce qui a conduit Dickens ou Stevenson dans l'écriture de leur romans ; aussi fructueuse que soit cette étude, aussi intime que devienne notre connaissance de l'auteur et de ses livres, on restera toujours à la fin devant le mystère qui fait que l'œuvre est telle et non autre. Nous pensons que la même chose est vraie de Caniff ou de Jacobs. Dénier cela, prétendre que toute œuvre est totalement transparente et totalement réductible, celle de Dickens ni plus ni moins que celle de Richmal Crompton (l'auteur des William), celle de Caniff ni plus ni moins que celle de A.-P. Duchateau, c'est parachever l'entreprise structuraliste en décrétant qu'il n'existe pas de littérature, que ce qui est tenu pour tel relève comme le reste du feuilleton ou du roman populaire.