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ETUDES SPIRITOÏDES ET ULTRAMONDAINES • LE CREPUSCULE DES MEDIUMS • Département des notes de lecture.

Fabrice Bourland, La Dernière Enquête du chevalier Dupin, 10/18 Grands détectives, 2009


L'auteur nous propose un court « manuscrit », tiré de la fabuleuse collection de son détective de l'intertextualité, Andrew Singleton, manuscrit contenant le récit, par un certain Carter Randolph, de l'enquête que mena le chevalier Dupin sur la fin tragique de Gérard de Nerval, retrouvé pendu aux barreaux d'une grille dans la sordide rue de la Vieille-Lanterne. Nerval s'est-il suicidé dans un moment d'égarement ou fut-il assassiné ? L'intrigue, vivement menée, nous fait insensiblement quitter le roman à énigme pour le fantastique pur et les mystères de l'astral.
Ce plaisant récit d'une centaine de pages fonctionne à la fois comme une sorte de dime novel pour lecteur cultivé et comme une rêverie sur les mythes littéraires et leurs auteurs, puisque les inventions fictionnelles de Nerval, de Poe, et même, discrètement, de Lovecraft, se trouvent ici abouchées.
Nous ne ferons qu'une restriction, d'ordre technique. Au lieu d'identifier Randolph comme le narrateur (le personnage anonyme qui dit "je") des nouvelles de Poe mettant en scène Dupin, l'auteur aurait beaucoup mieux fait de présenter les trois nouvelles de Poe, « Double assassinat dans la rue Morgue », « Le Mystère de Marie Roger » et « La lettre volée », comme rédigées par l'auteur de « La chute de la maison Usher » d'après les comptes rendus de son ami Carter Randolph, ami personnel du chevalier Dupin, en posant La Dernière enquête du chevalier Dupin comme écrite directement par Randolph. Ce faisant, il aurait évité un « récit-cadre » quelque peu confus, et il aurait levé l'hypothèque du style d'Edgar Poe. L'auteur aurait été bien avisé d'éviter aussi le trait d'humour final, décidément trop lourd, et en contradiction avec le ton de mélancolie sur quoi s'achève le récit.
Mais ce sont là des propos d'atelier.


Manuel Hirtz

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